résident
de la section géomagnétisme et paléomagnétisme de l'American
Geophysical Union (AGU), Vincent Courtillot siège au conseil de cette
organisation, qui dispose d'un grand poids sur la scène scientifique
mondiale. Il a donc droit de vote sur ses déclarations officielles. Au
cours de son dernier congrès d'automne, qui s'est tenu à San Francisco
(Californie) du 10 au 14 décembre, la société savante devait renouveler
le texte de sa position officielle sur le réchauffement climatique -
marquant son appui aux travaux du Groupe intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC), dont les conclusions servaient de base
aux discussions engagées à la conférence de Bali (Indonésie). « M.
Courtillot nous a fait savoir que cette déclaration [de l'AGU] lui
posait problème, rapporte un membre du conseil de l'AGU. Il lui a été
signifié qu'aucun travail scientifique sérieux n'était en mesure de
remettre en cause notre texte. Nous avons ensuite tenu un débat sur sa
teneur, débat auquel M. Courtillot n'a pas assisté. Les membres du
conseil ont voté favorablement, à l'exception de M. Courtillot, qui
s'est abstenu. »